Hôtel de Ville de Plouzané
Rue Pablo Picasso
HISTOIRE DE PLOUZANE
Plouzané vient du breton « plou » (paroisse) et de Sané, un saint breton.
Le territoire de Plouzané (au lieu dit du Cloître - Ar Cloastr) était le lieu d'ermitage de saint Sané. Saint Sané est originaire d'Hybernie comme saint Ronan. Il débarque sur la grève de Perzell, près de Bertheaume, en Plougonvelin. Il meurt en Irlande vers l'an 480.
La paroisse primitive de Plouzané incluait autrefois Loc-Maria-Plouzané, Saint-Pierre-Quilbignon et une partie de Saint-Renan. Plouzané devient commune en 1790.
On trouve les appellations suivantes : Ploesanae (vers 1330), Ploesannay (en 1407), Ploesane (en 1440), Ploesané (en 1481), Ploesanne, Guysane (en 1544) et Guic-Sané (en 1636).
l'église Saint-Sané (1775-1781), édifiée par l'entreprise Julien Le Jumble sur les plans de Pierre Joachim Besnard (ingénieur des Ponts et Chaussées à Landerneau). La bénédiction a eu lieu le 25 juin 1781. L'église primitive était bâtie, semble-t-il, au dire d'Albert Le Grand, sur l'emplacement d'un temple des faux dieux. A la place de l'église de Loc-Maria-Plouzané (autrefois Loc Maria Lanvénec) se trouvait un petit oratoire dédié aux idoles et transformé en sanctuaire par saint Sané : l'église de Loc Maria est reconstruite en 1755. En forme de croix, l'église actuelle de Plouzané comprend une nef de trois travées avec bas-côtés, puis un transept de trois travées avec double bas-côtés et ailes terminées en hémicycle, et un choeur d'une travée avec bas-côtés et chevet en hémicycle. Son portail à fronton et colonnes doriques est surmonté d'une galerie circulaire entourant la base du clocher : on y lit le nom du recteur Inizan et la date 1779. Les vitraux modernes représentent entre autre saint Sané. Une cloche, fondue par Lépine, date de 1787. Les fonts baptismaux datent de 1675. Le reliquaire de saint Sané date de la fin du XVIIème siècle. L'église abrite les statues de saint Sané et saint Yves ;
la chapelle Notre-Dame-de-Bodonnou (XVème siècle), restaurée aux XIXème et XXème siècles et située non loin de l'ancien manoir de Keredec, ayant appartenu au seigneur de la Chasse d'Andigné, conseiller au Parlement de Bretagne. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire jadis partagé en deux par un arc diaphragme sur lequel s'élevait le clocheton. Lors d'une restauration en 1822, la partie orientale a été supprimée et le clocheton reporté sur le pignon ouest. La chapelle porte la date de 1544 et a été restaurée aussi en 1732, puis en 1958. Un bénitier porte les armes de la famille du Chastel. La chapelle abrite les statues de sainte Barbe, saint Gouesnon en évêque, un saint moine et une Vierge-Mère en granit du XVIème siècle ;
la chapelle de la Trinité (XIV-XVIème siècle), restaurée aux XIXème et XXème siècles. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire avec bas-côté sud de quatre travées et chapelle en aile sur ce bas-côté au droit de la troisième travée. La chapelle a été bénite le 19 octobre 1952. Le petit clocher de style ogival est reconstruit vers 1876. Le portail "contrecourbé et feuillagé", terminé par un gros fleuron, est accosté de deux pinacles à crossettes. La chapelle abrite les statues de sainte Anne, saint Hubert, saint Eloi, la Vierge-Mère et possède une statue de saint Pierre en kersanton (à l'extérieur) ;
la chapelle de Langongar. Il s'agit d'un petit oratoire rectangulaire édifié avec les matériaux de l'ancienne chapelle du XVIème siècle. Il porte l'écu écartelé Mol et du Dresnay ;
la chapelle privée de Kerangoff. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire dédié à Notre-Dame des Anges ;
les anciennes chapelles de Plouzané, aujourd'hui disparues : la chapelle Notre-Dame de Mezares et l'oratoire du Rosaire
la fontaine de la Trinité (XVIème siècle) ;
A signaler aussi :
la stèle christianisée de Kerascoët (âge de fer, XVIème siècle) ;
la stèle christianisée de Notre-Dame-de-Bodonnou (âge de fer) ;
le fort du Minou (XVIIème siècle) ;
le fort du Dellec (XVIII-XIXème siècle) ;
le fort du Mengant (1684) ;
l'ancien manoir de Coaténez, surnommé le "château du Diable". Au XVème siècle, Coaténez appartenait à une branche cadette de la famille Quilbignon. Au XVIIème siècle, Coaténez était la propriété d'une branche cadette des Penmarch, fondue plus tard dans Le Vayer de Kerandantec. Tout à côté du château se trouvait une fontaine (feunteun an diaoul, la fontaîne du Diable).
Au début de la seconde guerre mondiale, entre septembre 1939 et juin 1940, la totalité de l'or de la Banque de France, a été mise hors de portée de l'ennemi. Plus de la moitié a été embarquée à Brest,avant de voguer vers le Canada, les Antilles ou le Sénégal.
À partir du 10 août 1944, les forces alliées qui ont débarqué en Normandie sont arrivées dans la région de Ploudalmézeau pour faire le siège de ce port. Le plan de l'offensive américaine est de pousser une unité d'infanterie vers le sud, en direction de la mer, afin d'isoler les forces allemandes du Conquet de celles de Brest. Ces troupes alliées doivent donc s'enfoncer dans le dispositif allemand. Dans cette perspective, le bourg de Plouzané, la route du Conquet et la pointe du Minou sont des objectifs à atteindre avant la conquête de Brest. Par ailleurs, la colline de Cocastel, à Plouzané, constitue aux yeux des forces en présence, un intérêt stratégique d'importance car la vue y est exceptionnelle sur toute la région et reste donc un poste d'observation unique.
Une stèle a été élevée au lieu-dit « Ilioc » où l'anniversaire de la libération de Plouzané est célébré chaque année.
1972 est une année-clé dans l’évolution de Plouzané. Des changements importants étaient intervenus à La Trinité par la création de lotissements à Keramazé et aussi par l’accueil du Centre National pour l’EXploitation des Océans (CNEXO, devenu aujourd’hui IFREMER) tandis que le bourg se maintenait dans une vocation rurale. Mai 1972 sera un tournant puisqu’il est décidé, par création d’une ZAC (Zone d’Aménagement Concerté), de constituer un nouveau centre sur le territoire défini par les lieux-dits Kroaz-Saliou, Coscastel et Mesprat. Ce sera ce nouveau pôle fort qui devra jouer l’équilibre entre le Bourg et La Trinité.
C’est en 1973 que les Plouzanéens connaîtront véritablement ce que sera ce nouveau quartier.
Tout d’abord, décision est prise de transférer la Mairie et c’est là un symbole important. Malgré des oppositions (expropriés, parents d’élèves) qui ne comprennent pas que l’on crée un centre en pleine nature, Coscastel devient Castel-Nevez et s’impose comme centre administratif : une école primaire s’installe en pleine nature à Kroaz Saliou, suivie d’un Collège d’Enseignement Secondaire (CES) puis d’un gymnase et d’un complexe sportif.
Aujourd'hui 9ème ville du Finistère, Plouzané est issue d'une histoire riche et ancienne. De nombreux sites ou petits monuments témoignent encore de la vie menée sur la commune aux différentes époques de l'Histoire.
Par l'étendue de son territoire, Plouzané offre, à travers ses espaces urbains, ruraux et maritimes, un cadre de vie exceptionnel caractérisé par des espaces et des paysages remarquables.